
Autrefois, dans une société majoritairement agricole, les mois de février et de mars correspondaient à la période la plus critique car les paysans puisaient dans leurs dernières réserves de nourriture stockées avant l'hiver. La facilité de stockage des oeufs et du beurre a ainsi développé la tradition de préparer des crêpes et des gaufres en cette période plus difficile de l'année.
Avec l'avènement de la chrétienté, la tradition s'est transformée en période d'exubérance précédant les rigueurs de l'avant Pâques et du jeûne du Carême.
En effet, le Carême était une période de privation très contraignante pour la population et, avant que celle-ci ne commence, la fête de Mardi Gras et son Carnaval ("carnis levare" en latin qui signifie "ôter la viande") permettaient de profiter d'un dernier repas gras avant la période de privation et d'inverser l'ordre rationnel et social (les riches se déguisaient en pauvres, les femmes en hommes etc.). C'est ensuite en Italie que s'est développée l'histoire du Carnaval avec l'apparition des costumes et des masques vénitiens.
La date de Mardi Gras est donc toujours fixée la veille du premier jour du Carême, 47 jours avant Pâques. C'est le dernier jour du Carnaval, l'occasion de toutes les fantaisies. De Rio à Nice en passant par Cologne, Dunkerque ou Bâle, déguisements et masques aux couleurs explosives sont de sortie... et crêpes, gaufres et beignets aussi !
